gaboma

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Lundi 4 janvier 2010 à 11:22

Je suis chez moi.
Chez moi c'est l'endroit ou je reconnais mes frères.
De là où je suis, je peux voir mes frères,
ceux qui à première vue vous suggère une inélégance flagrante,
mais dont les vêtements un peu vieillis, les chaussures usées et les regards marqués
me rappellent qu'ils ont le même père que moi,
La même mère que moi.
leur père s'appelle débrouillardise, Courage, envie d'y arriver.
Leur mère, notre mère, a parfois troqué sa vertu contre quelques rêves amères,
contre quelques lits de chambres, contre des ongles bien vernis et un jean tendance.
Mais ne vous y trompez pas,
car c'est aussi cette mère qui sillonne la ville dans un kaba élégant,
chantonnant gaiement au mépris de votre pauvreté.
Qui a dit qu'elle était pauvre ma mère.
elle est riche de la vie, et si on enlève les oeuillères, on voit,
que plus que s'en sortir, elle veut accomplir son devoir d'amour.
Quelque chose d'incompréhensible qui la pousse à parcourir des kilomètres à pieds pour
m'emmener à l'hôpital dès mes premières fièvres,
qui la pousse à connaitre les plantes de la foret pour me faire elle même les premiers lavements.
J'ai bien dit lavement et malheur à celui qui ne me comprends pas,
car c'est peut être le même qui viendra chez moi et ne verra que la poussière rouge, les bâtiments
usés.
Malheur à celui qui ne peut pas voir ce que je vois chez moi.
je ne suis pas parti pour ne plus jamais revenir,
je suis parti pour que ma mère ne sois plus obligée de se corrompre pour nous donner à manger,
pour que mon frère soit un peu plus fière de ce qu'il apporte au monde à cause de ce quil est.
Pour qu'il soit fière de nous, et d'expliquer fièrement ce nous, ces fameux "autres",
nous apportons au monde, quand nous pouvons circuler librement,
penser librement, et dépasser la cuillère et le jean.
Avoir nos toits à nous, reconstruire nos cases à palabres, ...
Certains ce demanderont pourquoi on se ruine pour revoir chez nous,
on leur dira pour la famille, pour les affaires,
Mais nous même nous découvrons souvent que c'est juste parce que c'est chez nous.
ce qu'on y voit nous manque tout simplement,
nous pousse à nous investir.
Parce qu'on est toujours les héritiers de notre père, la débrouillardise,
Personne de nous n'est rêveur, on sait juste que toute chose a un début,
et nous sauront vous prouver que les mieux pensées, savent repousser leur fin.

 

Mardi 8 septembre 2009 à 0:44

 Salut à tous,
Toute la philosophie de ce blog est résumée dans ces quelques mots.

Si mon pays est un zèbre, je suis une rayure.

Etre gabonais, ca veut dire connaitre mes racines,
M'imprégner de ma culture.
Et si je suis fang,
je sais que je suis punu,
puisque le punu est mon frère.
Je sais que je suis miéné,
puisque le miéné est mon frère.

Si je fais de la poésie,
je cherche à faire la poésie de mes pères,
mes pères qui m'ont laissé l'art des mots,
la science des proverbes.
je ne fais pas d'alexandrins,
parce qu'alexandre n'est pas mon repère.
je reconnais la science de mes semblables,
et j'assume ce qui fait ma différence.

Certains ont voulu effacer les traces des anciens,
mais un ancien reste un ancien,
et si son nom est celui de mon clan,
c'est qu'il ma transmis sa mémoire meme au prix de son sang,
de son rang, de son honneur.

Mon ethnie n'est pas ma nation
ma nation n'est pas mon ethnie.
Mon frère partage ma nation,
ma nation me donne des frères.
Mes soeurs bercent ma nation
ma nation protège mes soeurs.
je veux pas faire de rimes,
je cherche à faire la poésie de mes pères,
mes pères qui m'ont laissé l'art des mots

Si mon pays est un zèbre, je suis une rayure.

 

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